Celebrimbor [accepté]

Le vieillard avançait péniblement vers le sanctuaire. Son crane chauve cuisait sous le soleil radieux de cette fin d'après-midi. Sa planète natale l'avait habitué les 60 dernières années à un climat nettement plus froid. De ceux qui vous mordent les chairs plus profondément que n'importe quelle lame. De ceux qui vous prive de vos extrémitées à la moindre inattention, vous rappelant que chaque centimètre de peau qui ne vous provoque pas une vive souffrance est définitivement, irrémédiablement nécrosé.
Mais le soleil local faisait battre à ses tempes un sang chaud, brûlant et infiniment réconfortant.
La capitale des Protecteurs de Bouh était assurément un lieu réconfortant par nature. Le climat y était parfait pour les rongeurs. Le vieillard n'avait pas souvenir d'avoir vu un vert plus éclatant que l'herbe des collines surplombant la ville. En aval, des champs céréaliers s'étendaient à perte de vue, caressés par les virages lents et alambiqués d'un fleuve aux eaux calmes. Partout, les rongeurs vivaient paisiblement sans la moindre peur de l'homme. Le vieil homme n'avait jamais vu de rat aussi propres et bien portants que ceux qu'il avait croisé avant son arrivé dans la capitale. Il circulait librement et sans hâte aux abords des champs, nourris et soignés par les habitants. Le vieil ambassadeur n'avait croisé personne qui ne portait pas les habits des prêtres de Bouh dans les rues. A vrai dire, toute la capitale était surprenante. Elle semblait sortie d'un autre age. Les batisses, bien qu'imposantes, était toute recouvertes d'une épaisse couche de pierre de taille, entre lesquelles vaquaient souris, mulots et autres musaraignes. Aucun alliage, aucun polymère n'était visible. Pire, les objets manufacturés modernes étaient habilement dissimulés, lorsqu'ils étaient visibles. Aucun bruit de réacteur, pas de bourdonnement de champ magnétique, pas de grésillement de laser. Même la piste d'atterrissage par laquelle il était venu était dissimulée par les collines avoisinnantes. Le tout semblait sorti d'un monde paradisiaque ou la nature aurait accueilli l'homme, sous la bienveillance de petites boules de poils omniprésentes.
Captivé par ses découvertes et perdu dans ses pensées, l'ambassadeur réalisa tardivement qu'il était désormais proche du sanctuaire de Bouh. L'édifice était tout bonnement gigantesque. D'énormes fresques illustraient Bouh le Grand dans ses exploits légendaires. D'immenses colonnes entouraient le "batiment-ville". Le tout faisait immanquablement penser à une cage titanesque. Paradoxalement, elle ne donnait pas l'impression d'empécher ses habitants de sortir. Elle semblait absolument imprenable à n'importe qui venant de l'extérieur.
C'était donc cela, la grandeur de Bouh. Sur la planète de l'ambassadeur, bien que connu de tous, Bouh faisait figure de légende pour certains. Aujourd'hui, le vieillard savait. Il savait que ça n'avait pas été vain. Que sa foi serait récompensée.
Et il apporterait la foi à son peuple.
Chargeant son coeur d'humilité, il reprit sa marche entre les colonnes. Et entra dans le sanctuaire. Ses yeux lui firent défaut dans un premier temps. Habitués à la luminosité extérieur du soleil sur la pierre blanche, il ne put d'abord rien distinguer. Au lieu de ça, il entendit le calme cérémonial d'un hall qu'il supposait déjà immense. A bien écouter, le silence n'était brisé que par un fourmillement incessant, qu'il identifia bientôt comme autant de petites dents acérées grignotant diverses graines. Se laissant porter par une brise fraiche, il le vit alors: Bouh. Ou plutôt une statue gigantesque occupant quasiment tout le hall.
Il était beau. Son port de tête princier. Son regard dur porté sur l'horizon. Il forçait l'admiration dès le premier regard. L'ambassadeur ne put s'empécher de penser aux rongeurs propres à sa planète; charognards adaptés à la vie rude du froid glacial, ils faisaient 3 fois la taille d'un homme, si bien que même les ours ne s'y frottaient pas. Le vieillard apporterait la beauté d'un tel être sur ses terres. Il le savait. Sa planète attendait un rongeur aussi beau que Bouh. C'était là la voie de la salvation.
Sans même y penser, l'ambassadeur se débarrassa de tous ses bijoux et vêtements superflus. Sans artifices, ne portant maintenant qu'une simple tunique, il s'agenouilla puis posa son front rougeaud sur le sol, d'une fraicheur agréable. Ses lèvres murmurèrent autant pour lui que pour Bouh:
"Je suis votre éternel serviteur. Ma vie est votre."



--HRP--
Votre race/faction : Nobérien Ajuvar
Votre nbre de pts : 1.268 Points
Les galaxies ou vous etes implantés : G10
Votre ancienne alliance et les raisons du départ :
Il y a maintenant de nombreux mois, j'ai fait partie des Asgards. Mon départ n'a pas été réellement voulu! Parti 2 semaines en vacances, j'avais laissé tourner mon compte sans me mettre en mode vacance, pour remplir mes réserves. A mon retour, mon compte avait été supprimé dans une grande campagne de purge des inactifs. J'aurais pu tenter de recupérer mon compte aux prêt des admins, mais un mot terrible avait été lancé dans le même temps: le reset. Sur le coup, je me suis dit que j'allais attendre ce dernier pour me refaire un compte. En fait le reset a bien mis 6 mois à arriver (si ce n'est plus) et me revoilà! Voilà pour la petite histoire^^

Pourquoi venir chez l'APB plutot qu'ailleurs :
Clairement dans l'espoir de retrouver l'ambiance des Asgards à la belle époque où je cotoyait modestement Minsc et Mazer en G3 (qui à eux 2 devaient avoir 50 fois mon nombre de points). L'initiative d'un petit commité me séduit particulièrement, surtout si l'ambiance reste bonne sur le long terme. J'aurais voulu attendre d'avoir un peu plus de points avant de me présenter mais je constate que le nombre de places dans l'alliance baisse à vue d'oeil. Alors je postule tout de même, conscient que n'apporterais pas plus à mes débuts que lorsque j'ai postulé avec 1 600 points chez les asgards. Et je le regrette.

Particularités :
Noctambule pour ne pas dire insomniaque ^^.
Honnêtement, je pense pas que je mettrais le feu au forum à 4h du mat', ce qui est sûr, c'est que je serais jamais un floodeur! A la rigueur un interlocuteur nocturne. Ca peut servir, non?
Donc discret mais je pense pas que vous aurez à vous plaindre de mes prestations sur le forum.

Revêtu de la simple toge des humbles, Tamerlan observa le nouveau-venu. Malgré leurs différences physiques, et l'insigne discret à son col qui montrait son appartenance aux plus proches Protecteurs, ils étaient vêtus de la même façon, et il sentait que la même harmonie battait dans leurs coeurs.

Tamerlan observa avec émotion le mince sourire qui étirait les lèvres du vieillard : maintenant qu'il avait remis son existence entre les mains de Bouh, un poids s'était ôté de ses épaules. Il était plus libre, plus apaisé qu'il ne l'avait jamais été. Tamerlan avait ressenti la même union, lors de sa propre profession de foi.

Le vieillard, les genoux posés sur la dernière marche du Temple, ne bougeait plus, comme s'il attendait que quelqu'un d'autre que lui prenne désormais en main son destin. Tamerlan s'avança et, s'agenouillant lui aussi à ses côtés, il lui effleura doucement l'épaule.

"Honorable visiteur, vous voici arrivé à une étape de votre vie. Le choix que vous avez fait en menant vos pas en cette belle cité n'est pas anodin, et il ne sera pas facile de faire demi-tour.... je sais que vous l'avez fait en connaissance de cause. De toute façon, qui sommes nous pour contester les choix de notre Divin Maître ? C'est lui et personne d'autre qui vous a mené ici pour vous éprouver."

Relevant le vieillard, il lui montra l'entrée monumentale, sans ornement ostentatoire mais simple, ciselée dans une pierre blanche et brute.

"Nul ne sait combien de temps durera votre épreuve, ni quand les Protecteurs se réuniront pour décider de votre sort, mais cela ne doit pas vous empêcher de vous reposer et de déjeuner. Suivez-moi, je vais vous montrer les quartiers dans lesquels nous hébergeons les pèlerins.
Bienvenue en ces lieux, je sais que Minsc, le Grand Protecteur, et quelques autres vous ont connu en d'autres temps, et je sais qu'ils seront heureux de vous retrouver. Mais vous devez d'abord reprendre des forces."

Souriant au vieillard, Tamerlan l'emmena vers les grandes cuisines du Temple.

Vieil ami, voilà un moment que nous vous faisons patienter dans l'antichambre de Bouh... j'espère que tout vous y est agréable, que les novices ne font pas trop de bruit.

Le conclave est réuni, mais les discussions sont pour l'instant incertaines, et la décision n'est pas encore prise... peu de temps et nous seront en mesure de vous donner une réponse claire.

En attendant, peut-on savoir comment se porte votre peuple ? Comment évolue la situation pour vos sujets ?

J'ai eu loisir de constater ici que les protecteurs de Bouh étaient choisis avec soin et sagesse. Je comprends parfaitement que ces décisions soient mûrement réfléchies. Mais j'ai confiance dans les enseignements de Bouh. Vous choisirez selon vos désirs. Les prétendants ne manquent pas, et j'ai pu apprécier la valeur d'autres prétendants, tel le Seigneur Anathor. Avec des alliés tels que lui, les Protecteurs de Bouh ont de beaux jours devant eux. Je dois avouer que je me sens bien petit comparé à de tels hommes. Et si l'heure est à l'humilité, je ne peux cependant ressentir qu'une grande fierté à l'honneur que vous me faites d'étudier ma requète.

Je me réjouis de savoir que le bonheur de mon peuple vous importe et c'est donc au nom de celui-ci que je vous remercie de cette attention. Si j'étais parti le coeur en peine, laissant mon peuple sous les assauts intéressés d'un proche voisin, c'est avec un grand soulagement que j'ai appris récemment que le problème avait tourné court. Cette nouvelle me réjouit d'autant plus que c'est par le dialogue que le conflit fut réglé. Outre la diplomacie, c'est l'ouverture d'esprit qui a évité à 2 peuples de souffrir inutilement. Et je me rends compte que la vie me donne encore de grandes leçons, malgrés mon grand âge. Mais soyons optimistes! Mon peuple vie une période prospère, finalement. Et des choix difficiles s'imposeront bientôt à moi. Il m'appartiendra de me montrer digne de mon peuple. J'ai de grands projets, et il me tarde de les appliquer. Aussi risqués soient-ils.

Félicitations à toi, tes projets pourront naitre et croitre en notre compagnie.

La nuit portant conseil, le Conclave a enfin pris sa décision, et a décidé de t'accueillir parmi nous. Tu peux demander ingame ton intégration.

Bienvenue